Lifestyle,  Travel Diary

En exploration avec moi-même: 3 jours de voyage solo

Cela faisait plusieurs mois maintenant que l’idée de partir seule me titillait. Même si ce n’était pas très loin, même si ce n’était pas très longtemps, je voulais partir. Je voulais le faire. Je voulais sortir (un peu) de ma zone de confort et me prouver que j’étais capable de sauter le pas.

3 jours, seule. 3 jours pour moi, à réfléchir, écrire, penser, faire des photos, me détendre. Bref, 3 jours pour faire ce que j’aime.

J’attendais de ce voyage qu’il m’apporte des réponses sur les questions que je me posais sure ma vie. Qu’il me guide, que mon cerveau enfin détendu puisse me dire : tu es sur la bonne voie, ça va aller. Alors je suis partie, avec ma petite valise (bien remplie), pleine de question, d’excitation et d’espoir.

J’ai passé des journées très différentes. La première était plutôt sous le signe de la joie et de l’excitation : je pars à l’aventure et je le fais pour moi ! Je suis épuisée, ce petit séjour en thalasso me fera le plus grand bien.

Je rencontre des gens dans l’hôtel, aux bains. Ils sont gentils, ouverts à la discussion (mais pas suffisamment pour me tenir la jambe). Le personnel est adorable, ce qui génère des interactions courtes et légères. Juste ce qu’il me faut. C’est drôle, quand on est seule, on observe plus facilement son environnement, on y est plus sensible. C’est comme ça que je me rends compte que je ne suis pas la seule guest à dîner à « une table pour un ». Ou que les serveurs et serveuses m’observent du coin de l’œil. Je peux voir qu’ils se posent des questions, parce que je suis seule. Et ça me fait rire, je les laisse faire.

Le 2e jour, je prends mon temps : je déjeune, je savoure mon (mes) cafés. Je remonte dans ma chambre faire quelques photos et écrire un peu. C’est mon échappatoire. Ensuite j’ai rendez-vous pour des soins. Je me prélasse dans les bains et tout mon corps se détend. Enfin.

Le soir venu en revanche, c’est une autre histoire. C’est peut-être la détente et la relaxation qui parlent mais je me sens un peu dépassée par tout.
Maintenant que mon corps est détendu, le portail de mes émotions s’ouvre et c’est les montagnes russes par là-bas! C’est comme si maintenant que mon corps, mes muscles sont détendus, alors je peux lâcher le reste. Je peux lâcher un peu de contrôle. Bordel, je déteste ça. C’est comme une vague derrière une porte. Il y a beaucoup de courant et au bout d’un moment la porte finit par céder.
Mes émotions varient et vite. C’est rapide et intense. Tout ce que je peux percevoir va influencer directement mes émotions, puissance 10.
Une image, un texte, une chanson, une scène dans une série va me faire passer du rire aux larmes en un instant. C’est frénétique, tumultueux. J’ai l’impression d’être au cœur d’une tempête. Je vis littéralement l’expression être à fleur de peau. On touche une corde émotionnelle avec la force d’une pétale de fleur et je réagis au quart de tour.

Arrivée à ma chambre après le dîner, je pleure enfin. Trop d’émotions. Alors je noircis des pages et des pages du carnet que j’ai embarqué avec moi. J’écris tout. Tout ce que je ressens à cet instant. Tout ce que je n’aime pas dans mon quotidien et que je veux changer. J’écris à n’en plus pouvoir et les larmes coulent, sans s’arrêter. Mais le poids sur mon estomac, lui, a disparu, comme souvent lorsque je déverse mon trop-plein d’émotions sur le papier. C’est douloureux mais libérateur. J’ai l’impression de vomir mes sentiments. Il y a des choses qui doivent sortir mais c’est tout sauf agréable. Le processus est éprouvant mais la finalité en vaut la peine.

Après m’être un peu calmée, je m’endors, ou plutôt, je m’écroule et dors d’une traite jusqu’au lendemain.

A l’aube du 3e jour, mon état est encore différent. Je suis plus apaisée. La tempête de mes émotions étant passée, je réfléchis à comment je me sens, au bout de ces 3 jours. Le mot le plus juste je crois est : neutre. Je suis calme, pas dans les ressentis extrêmes pour une fois.

Je réalise que le peu d’interactions humaines m’a fait beaucoup de bien. Ce qui prouve bien quelque chose que je soupçonnais déjà: pour me ressourcer, j’ai besoin de m’éloigner des gens que je connais, de mon quotidien. De prendre du temps pour moi, seule. A part aux heures des repas (et encore, à midi je ne mange pas), je suis seule. Avec un livre, une série, un cahier et un stylo ou même un mandala à colorier. Mais je suis seule. J’occupe mon esprit ou mon corps dans les bains. Je me mets sur pause. Seule. Et ça me fait un bien fou.

Sur Instagram, on m’a posée 2 questions très pertinentes et c’est avec ces dernières que je vais terminer cet article.

1. Comment as-tu ressenti ce voyage ?
Comme l’article le détaille, c’était un processus. Les 3 jours ont été radicalement différents. Je n’ai pas trouvés les réponses claires auxquelles je m’attendais, mais j’ai des pistes. J’ai (re)découvert certains aspects de ma personnalité, de ce que j’aime vraiment et de ce pour quoi je ne prends pas assez de temps au quotidien. A moi maintenant de réarranger mes priorités.

2. Referais-tu un voyage comme celui-ci mais plus long ?
Oui, à 1000%. Je ne suis pas sûre d’être déjà capable de partir seule à l’autre bout de la planète pour 3 mois, sac au dos. Et ce n’est pas forcément le type de voyage qui me fait le plus envie. Par contre, envisager de m’organiser un genre de retraite pour une semaine dans une jolie région, ça oui ! C’est le genre d’expérience qui m’apportera beaucoup, j’en suis sûre.

En relisant cet article, je réalise que les moments phares de ce petit périple m’ont permis de me reconnecter à moi-même, de réévaluer mes désirs et faire plus ample connaissance avec moi-même. Je ne pouvais pas rêver mieux. Et il me tarde de repartir pour de nouvelles aventures, à l’exploration d’une nouvelle région et surtout, de moi-même.

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